La faune des tourbières
Les tourbières abritent une faune remarquable inféodée aux habitats présents. Certaines de ces espèces sont considérées d'intérêt communautaire car en danger d'extinction, vulnérables, rares ou endémiques (espèces de l'annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore).
Libellules
La Leucorrhine à gros thorax (Leucorrhinia pectoralis)
Milieux : eaux stagnantes mésotrophes, légèrement acides à neutres et dont la surface est parsemée de végétation (zones tourbeuses à gouilles et anciennes fosses de tourbage).
Biologie : éclosion 6 semaines après la ponte et phase larvaire de 2 à 3 ans.
L'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale)
Milieux : eaux faiblement courantes, ensoleillées, peu profondes, riches en végétaux et présentant par endroits des poches plus limoneuses.
Biologie : éclosion de 3 à 6 semaines après la ponte et phase larvaire de 1 à 2 ans.
La Leucorrhine à large queue (Leucorrhinia caudalis)
Milieux : eaux stagnantes eutrophes, mésotrophes et oligotrophes en paysage souvent forestier.
Biologie : éclosion de 2 à 6 semaines après la ponte et phase larvaire de 1 an.

Papillons
Le Cuivré de la bistorte (Lycaena helle)
Milieux : zones humides (mégaphorbiaies, bas-marais, prairies humides) où est présente sa plante hôte. La présence de buissons est importante pour cette relicte glaciaire, qui affectionne particulièrement les effets de lisière (refuge nocturne et poses fréquentes des imagos).
Plante hôte : la Renouée bistorte (Polygonum bistorta).
Biologie : papillon précoce ; la sortie coïncide généralement avec la floraison de la renoncule à feuille d’Aconit (Ranunculus aconitifolius). Les imagos s’observent entre début mai et début juillet.
Menace : drainage et destruction des zones humides.
Le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia)
Milieux : Prairies à molinie, écocomplexes tourbeux, écocomplexes de bas-marais calcaires, landes humides. Les adultes semblent opportunistes dans le choix des sources de nectar, dans la mesure où celles-ci sont assez diversifiées, mais ont besoin de lisières forestières ou de bosquets arborés (sites de remise des mâles) pour la reproduction.
Plante hôte : la succise des prés (Succisa pratensis).
Biologie : univoltin (une seule génération d’adultes par an), observation des chenilles fin avril ou en mai et observation des imagos entre fin mai et fin juin. 6 stades larvaires.
Menace : drainage et destruction des zones humides.
L'Azuré des paluds (Maculinea nausithous)
Milieux : Prairies humides et marécageuses jusqu'à 1100 m.
Plante hôte : la Sanguisorbe (Sanguisorba officinalis).
Biologie : vol en juillet et août en une génération. Chenille de août à juin sur la Sanguisorbe puis en fourmilière (Myrmica rubra) où elle hiverne.
Le Mélibée (Coenonympha hero)
Milieux : Clairières et lisières humides jusqu'à 800 m.
Plante hôte : diverses monocotylédones, notamment la molinie bleue (Molinia caerulea) ou la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa).
Biologie : période de vol très courte (mi-mai à mi-juin), oeufs pondus isolément.
Pour en savoir plus consultez le site du Pôle-relais Tourbières.