Actions préparatoires

Zoom sur la méthode Lidar

Une des techniques existantes de topographie à grande échelle des sites tourbeux est la méthode LIDAR (Light Detection And Ranging). A partir de l'interprétation d'une campagne par scanner aéroporté, le LIDAR produit un Modèle numérique de terrain (relief du sol) et un Modèle numérique de surface (relief de surface, intégrant par exemple la couverture ligneuse, les bâtiments, etc.). L'exploitation poussée de ces données, à l'aide d'un logiciel adéquat, permet également de déterminer la microtopographie, dont les petits chenaux peu visibles sur le terrain, de modéliser les secteurs qui seront impactés, etc.

exemple zoom lidarLa topographie de surface permet de cartographier le relief du complexe tourbeux et d'étudier la circulation superficielle de l'eau. Elle permet de visualiser précisément la localisation des drains, des anciens méandres ou des fosses d’exploitation. Ces données participent à une meilleure compréhension du fonctionnement hydrologique de chaque site et des causes de dysfonctionnement.

Etudes préalables

La connaissance précise du contexte et des causes du dysfonctionnement de chaque tourbière est nécessaire pour la réhabiliter le plus efficacement et durablement possible. En contexte karstique particulièrement, l’analyse du fonctionnement hydrologique de la tourbière et de son bassin versant est parfois primordiale. Elle est nécessaire pour permettre une intervention adaptée et avec un bon rapport coût/efficacité sur le long terme.

Dans ce programme, plusieurs étapes devront donc être menées en préalable à la mise en œuvre de tous travaux de réhabilitation fonctionnelle :

  • Acquisition et analyse des données topographiques générales et ponctuelles ;
  • Analyse piézométriques et parfois géochimiques des nappes ;
  • Analyse des interactions cours d’eau ;
  • Etudes écologiques : habitats et espèces d’intérêt communautaire présents.

 

Toutes ces études ne seront pas systématisées mais seront adaptées aux caractéristiques du site, aux opérations à mener et aux éventuelles procédures réglementaires.

Ces études préalables permettront de définir des plans de restauration de certaines tourbière avec :

  • la définition des objectifs à atteindre ;
  • la définition des actions à mettre en œuvre ;
  • la définition du cahier des charges des travaux et de leur chronologie.

 

Procédures réglementaires

Conformément à la réglementation française en vigueur, les travaux en milieux naturels peuvent nécessiter des autorisations des autorités. Ces procédures sont définies selon l'objet ou l'ampleur de l'intervention, la présence de périmètres de protection ou le statut juridique du maître d'ouvrage.

 

Plan de gestion

Dans l’optique d’une gestion cohérente à moyen et long terme des tourbières du projet, des plans de gestion seront réalisés ou remis à jour pour les sites en ayant la vocation : Réserves naturelles régionales et sites gérés par le CEN Franche-Comté.

Les plans de gestion détermineront les enjeux de conservation et objectifs de gestion spécifiques aux tourbières concernées. Ils conduiront à la mise en œuvre d'actions concrètes adaptées. Ces plans de gestion incluront :

  • un diagnostic : géologie, pédologie, hydrologie, usages, faune, flore, végétation, etc. ;
  • la définition d'objectifs de conservation à long et moyen termes ;
  • la définition d'opérations découlant des objectifs, planifiées sur 5 ou 10 ans (durée permettant une planification réaliste et une évaluation suffisamment régulière).

 

Animation foncière

La majorité des parcelles incluses dans ce projet sont des propriétés communales dont la gestion est, par délégation, la compétence des bénéficiaires du Life. Dans beaucoup de sites, cette maîtrise a été complétée par des acquisitions ou des conventions de gestion avec les propriétaires privés. Dans la plupart des cas, la mise en œuvre concrète du projet ne présentera pas de difficulté en termes de foncier.

Même si des contacts ont d’ores et déjà été établis avec certains propriétaires privés, la maîtrise du foncier n'est pas totale. Or, le manque de maîtrise foncière limite la mise en œuvre d’actions de sauvegarde du patrimoine et la protection durable du secteur. Des acquisitions seront ainsi réalisées sur des tourbières dont le foncier n'est pas totalement maîtrisé.